Des conseils pour favoriser la nature au jardin

Les enseignements des 5 visites-conseils pour favoriser la nature au jardin.

Ce printemps, à l’occasion des 10 ans de l’association, le CPIE Chablais-Léman a organisé un tirage au sort de jardiniers amateurs "nature et jardin" avec le soutien de l’APIEME. Etaient en jeux, 5 visites-conseil pour favoriser l’accueil de la biodiversité au jardin.

Durant l'été, une salariée du CPIE a parcouru les jardins des 5 gagnants tirés au sort entre Marin, Publier, Thollon-les-Mémises et Bernex. L’objectif de ces visites : donner plusieurs conseils sur mesure afin de rendre ces jardins plus accueillants pour les abeilles, papillons, mésanges et autres petites bêtes.

Voici quelques-uns des conseils donnés aux participants qui pourront peut-être vous inspirer :

• 1 principe de base : proposer le gîte et le couvert au plus grand nombre d’espèces dans son jardin. Et pour cela diversifier au maximum les éléments que l’on peut trouver dans son jardin pour satisfaire un maximum d’espèces.

• Oublier un coin de jardin : laisser un carré sauvage non fauché / tondu le long d’une haie, au pied d’un arbre… pour laisser se développer les fleurs pour les pollinisateurs et créer un abri pour les insectes et les petits mammifères. Zone à faucher à la fin de l’été, en exportant les résidus de fauche.

• Diversifier les habitats présents dans son jardin : un tas de bois morts et un tas de feuilles mortes pour les insectes, une zone rocailleuse pour les lézards, un tas de sable et des patchs de terre nue pour les abeilles sauvages, une haie champêtre pour les oiseaux…

• Aménager un point d’eau dans son jardin : à minima une soucoupe d’eau avec une planche anti-noyade ou encore mieux une mare pour les amphibiens et les libellules.

• Faucher plutôt que tondre son jardin : idéalement en ne fauchant pas tout son jardin d’un coup et en fauchant le plus tardivement possible.

• Planter des fleurs pour les pollinisateurs comme des fleurs aromatiques (préférer les espèces sauvages et locales) : origan, thym, ciboulette, lavande, menthe, romarin, bourrache, marjolaine, hysope, mélisse, sarriette, sauge, verveine…

• Proposer des gîtes artificiels : nichoirs à oiseaux (différents modèles existent : pour passereaux cavernicoles ou semi cavernicoles, pour hirondelles, pour martinets, pour la chouette chevêche, gîte à hérisson, fagots de tiges creuses ou à moelle tendre et buches percées réparties dans le jardin pour les abeilles sauvages…

• Pailler son potager et ses parterres de fleurs avec de la paille, du foin, du broyat… afin de nourrir les petites bêtes du sol et d’économiser de l’eau.

• Limiter la prédation de son chat : installer des grilles Stop Minou dans les arbres et sous les nichoirs, planter des plantes répulsives comme Coleus canina, utiliser des colliers de couleurs vives, stimuler son chat et jouer avec lui… - pour plus d’infos à ce sujet.

Quelques ressources pour aller plus loin :

- Agir pour la nature au jardin, David Melbeck – éditions Salamandre.

- Guide pratique « Explorer, évaluer et agir pour les pollinisateurs de mon jardin ! » - Arthropologia : des infos sur les pollinisateurs sauvages, un diagnostic pour évaluer son jardin et des fiches très intéressantes pour passer à l’action.

- Vidéos « La vie secrète du jardin – booster la biodiversité » - 6 épisodes Terre Vivante.

Une belle manière d’égayer son jardin tout en aidant la nature !