Les sciences participatives au jardin

C’est quoi les sciences participatives ?

Les sciences participatives ou sciences citoyennes sont des programmes basés sur des protocoles, dont les citoyens non scientifiques peuvent s’emparer dans leur jardin par exemple.

Les protocoles de sciences participatives sont créés par des organismes scientifiques, tel le Muséum National d’Histoire Naturel ou le CREA. Ils sont simples et accessibles aux citoyens plus ou moins naturalistes. Selon le temps à votre disposition, vos connaissances, vos intérêts et vos moyens, il y en a pour tous les goûts : papillons, hérissons, oiseaux, escargot, chauves-souris, pollinisateurs …

Les connaissances théoriques et les outils proposés avec ces protocoles vous permettront de vous lancer facilement.

A quoi ça sert ?

Les scientifiques n’ont pas les moyens de faire des relevés en grande quantité sur tout le territoire. L’aide des citoyens est un moyen de compléter des données sur une zone géographique étendue et en grand nombre. Cela permet d’avoir une connaissance plus large et plus fine de l’état de la biodiversité.

Les sciences participatives ont trois objectifs :

• La production de nouvelles connaissances
• L’acculturation au raisonnement scientifique
• La sensibilisation du public aux enjeux de biodiversité

Ces programmes permettent également de créer du lien entre les citoyens et les scientifiques et de rendre accessible le processus de recherche.

En participant à un protocole de sciences participatives, nous apprenons tout en contribuant à la connaissance de la biodiversité dans le contexte actuel d’effondrement en cours des populations sauvages tels les insectes ou les oiseaux.

Pour certains, c’est un moyen d’apprendre et d’observer la biodiversité, pour d’autres de participer à un projet qui a du sens pour la protection de la nature. Ce peut être l’occasion de découvrir un monde inconnu, de partager et de sensibiliser, d’agir concrètement.

Chacun peut vivre des rencontres inattendues au détour d’une allée ou d’une haie de son jardin, se retrouver nez à nez avec une petite bête sauvage que l’on n’attendait pas.

Enfin les sciences participatives en fournissant un grand nombre de données donnent du poids aux scientifiques pour évaluer l’état des populations et peser dans les décisions de protection de la faune et de la flore que ce soit au niveau local ou national.

Le lien avec le « Carré pour la biodiversité »

« Un Carré pour la biodiversité » a été créé pour remettre du sauvage dans les jardins des particuliers et dans les espaces verts. Mais c’est aussi un espace pour se lancer dans les sciences participatives dans son jardin. Le carré pour la biodiversité peut être un terrain idéal pour l’observation des papillons et des pollinisateurs, par exemple via les programmes Opération papillon, l’Observatoire des bourdons ou SPIPOLL

Quelques programmes de sciences participatives :

• Mission hérisson
• Vigie nature
• Vigie nature école
• INPN Espèces sur votre smartphone
• Sciences participatives en montagne ouvertes à tous – CREA Mont-Blanc
• Portail des sciences participatives OPEN

Bibliographie

Luneau, A., Demeulenaere, É., Duvail, S., Chlous, F. et Julliard, R. (2021). Le tournant démocratique de la citizen science : sociologie des transformations d’un programme de sciences participatives. Participations, 31(3), 199-240. https://doi.org/10.3917/parti.031.0199.