Un carré pour la biodiversité : protégeons les hérissons dans nos jardins

Le hérisson, une vie pleine de piquant

Petit mammifère muni de piquants, le hérisson est une espèce bien connue des jardiniers. Il est facilement reconnaissable à ses piquants, des poils rigides qui lui permettent de se défendre contre ses prédateurs. Il en possède entre 5000 et 7000 !!

Chez nous, c’est le hérisson d’Europe, Erinaceus europaeus, qui peuple nos jardins.

Il est insectivore, nocturne, doté d’un sens aiguisé de l’ouïe et de l’odorat. Il vit en lisière de forêt, proche de haies et de bosquets mais également dans nos jardins. Il peut également vivre en ville.

Actif durant la belle saison entre amour et élevage des jeunes, il hiberne en hiver, entre le mois d’octobre et le mois d’avril. Il est solitaire excepté lors de la saison de reproduction.

Soumis à de nombreuses pressions, le hérisson voit ses populations diminuer.

Une espèce en danger

En France, le hérisson d’Europe est intégralement protégé. Il est interdit de détruire, capturer, mutiler, enlever les hérissons et de perturber leur milieu naturel. Les sites d’hibernation et de reproduction ne doivent pas être détruits.

En 2024, l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) a changé le statut de son état de conservation de l’espèce. Il est passé de Préoccupation mineure à Quasi menacé … Ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour notre petite bête à piquants. En effet, un déclin semblant approcher les 30% en 10 ans dans son aire de répartition justifie ce changement de classification.

Les causes du déclin :

• La destruction de son habitat
• Le déclin des insectes
• Les pesticides
• La circulation routière
• Les aménagements d’élevages

Protéger les hérissons dans son jardin

Les jardins peuvent être à la fois source de danger et de bienfait pour les hérissons.

Les dangers au jardin

• Le hérisson mangeant des limaces, il risque de s’intoxiquer si le jardinier utilise des anti-limaces.
• Le hérisson aime se cacher dans les tas de feuilles mort. Y mettre le feu, c’est prendre le risque de tuer toutes les petites bêtes qui s’y cachent volontiers.
• Les déchets et les objets oubliés dans le jardin peuvent devenir des pièges pour nos petits piquants.
• Une piscine ou une mare avec des bords trop abruptes peuvent se révéler source de noyade.
• Un grillage trop serré et un mur empêchent notre petit vagabond de circuler dans son territoire à la recherche de nourriture ou d’un partenaire.
• Attention à la tondeuse, le hérisson apprécie les hautes herbes et le risque de blessure est réel si nous n’y faisons pas attention.

Aménager son jardin pour le hérisson

• Laisser des endroits sauvages et aménager des haies sauvages et des prairies telles un « Carré pour la biodiversité ». Ces endroits sont des refuges pour la biodiversité. Ils attireront les auxiliaires pour protéger votre jardin des ravageurs sans utiliser de pesticides. Le hérisson fait partie de ces fameux auxiliaires.
• Conserver des tas de feuilles mortes et des tas de bois permet de diversifier les abris possibles pour le hérisson.
• Si vous possédez une piscine ou une mare, n’oubliez pas d’aménager des petites rampes pour sortir de l’eau et retourner sur le bord.
• Vous pouvez installer des abris artificiels pendant le temps d’hibernation du hérisson.

Merci à Nina, en SNU et Olivier, bénévole qui nous a donné l’idée de nous intéresser de plus près au hérisson, pour leur aide et leur temps de recherche d’informations sur cette espèce.

Un Carré pour la biodiversité est une action du CPIE Chablais-Léman visant à sensibiliser le plus grand nombre aux questions de biodiversité au jardin. Il incite à accueillir le sauvage chez soi en installant des zones de prairie sauvage. Ce projet est soutenu par l’APIEME (Association de protection de l’impluvium des eaux minérales d’Evian).

N’hésitez pas contacter Julie Rossa j.rossa@cpiechablaisleman.fr pour en savoir plus sur le projet « Carré pour la biodiversité » et si vous envisagez d’en installer un dans votre jardin.